Question : A l’issue de cette rencontre avec votre homologue français, que pouvons-nous retenir de vos échanges Monsieur le Président de la République ?

Paul Biya : Eh bien la situation c’est qu’il y a la solidité de la coopération entre la France et le Cameroun. Nous sommes à ce XIVe Sommet de la Francophonie et j’ai des contacts avec beaucoup de Chefs d’Etat. Il était normal que je rencontre le Président français que je n’ai pas vu depuis son élection. On a eu des entretiens cordiaux, francs et j’en ai profité non seulement pour le féliciter de nouveau pour son élection mais pour réaffirmer la force de la coopération qui existe entre la France et le Cameroun. Nous avons fait le tour d’horizon aussi des problèmes de sécurité dans le golfe de Guinée en Afrique, au Mali. Nous sommes arrivés aux mêmes conclusions qu’il faut renforcer la coopération et lutter contre ce fléau. Enfin, j’ai profité de cette occasion pour redire au Président Hollande tout le plaisir que le peuple camerounais et son gouvernement auraient à l’accueillir dans une visite officielle au Cameroun.

Question : Monsieur le Président de la République vous prenez part à ces assises dans votre posture de Doyen des Chefs d’Etat de l’espace francophone. On imagine que cela implique des responsabilités particulières …

Paul Biya : Je viens comme Chef d’Etat camerounais. Le titre doyen est un titre honorifique que certains Chefs d’Etat ont bien voulu me conférer. Mais ça ne me donne aucun pouvoir juridique au contraire. Peut-être une certaine influence. Nous agissons pour essayer de faire en sorte que les choses se passent bien.