Parmi les 4 contrats figure la construction,

la gestion et la maintenance d'une cité universitaire d'une capacité de 2500 lits à l'université d'Etat de Buea, chef-lieu de la région du sud-ouest Cameroun. Il a été noué avec des partenaires sud-africains et camerounais qui vont mobiliser 12,1 milliards de FCFA (près de 24 millions USD) et exploiteront cette cité pendant 15 ans. Deux autres contrats déjà en cours d'exécution concernent la construction, la gestion et la maintenance pour une durée de 5 ans du complexe commercial Bonamoussadi de Douala (capitale économique basée dans la région du Littoral) doté de 1200 boutiques et du marché Congo dans la même ville qui comptera 1000 boutiques. Pour ces deux projets, des partenaires camerounais ont consenti un investissement d'environ 25 millions USD et près de 14 millions USD respectivement. Le dernier partenariat lie l'hôpital général de Douala à des partenaires allemands qui ont investi 760 millions de FCFA ( environ 1,52 million USD) pour l'acquisition de 20 générateurs de dialyse.

Pour l'année 2013, le gouvernement camerounais a rendu publique le 7 janvier une liste de 21 projets d'envergure susceptibles d'intéresser des investisseurs nationaux et internationaux. Il s'agit, entre autres, dans le domaine de l'énergie de l'aménagement hydroélectrique de Njock (dans le Centre du Cameroun) d'une puissance de 117 MW pour un coût d'environ 316 millions USD), de la construction de logements universitaires ou sociaux, des terminaux spécialisés du port en eau profonde de Kribi dans le sud. Si la représentante de la coopération allemande s'est réjouie que « au Cameroun, le rapprochement public-privé devient de plus en plus fort », en revanche, a regretté Justin Ntsama, le coordonnateur technique camerounais du CARPA, «le Cameroun est encore loin de profiter suffisamment du potentiel qu'offre le partenariat avec le secteur privé».

Le gouvernement du Cameroun envisage de tirer un plus grand avantage des opportunités offertes par les partenariats public- privés (PPP), afin de mobiliser les ressources nécessaires au financement de sa stratégie de développement consignée dans le Document de stratégie pour la croissance et l'emploi (DSCE) adopté en 2009. Aussi, le ministère de l'Economie, de la Planification et de l' Aménagement du territoire a commandé cette étude. Elle vise à rendre le gouvernement plus efficace dans le développement des partenariats visant l'atteinte des objectifs inscrits dans le DSCE, qui doit conduire le Cameroun vers son émergence à l'horizon 2035. Cette étude a été menée par le Conseil d'appui à la réalisation des contrats de partenariats (CARPA), organisme-expert mis en place en 2006 par le gouvernement camerounais pour son encadrement dans les partenariats, avec l'appui technique et financier de la coopération allemande (GIZ).